Viens jouer avec moi à NieR Gestalt

Nier est jeu de genre Action RPG sorti en 2010. Il est développé par Cavia et édité par Square Enix.

Avant toute chose

Le jeu existe en deux versions :

  • l’une où le héros est un jeune homme et où il est le frère de Yonah = Nier Réplicant
  • l’autre où le héros est un adulte, et où il est le père de Yonah = Nier Gestalt

Les deux versions sont les mêmes, et seulement quelques détails de dialogues changent, (même si NieR adulte est un peu awkward parfois, ses réactions étant plutôt celles d’un adolescent). En France on a pas le choix, c’est Nier Gestalt qui est arrivé sur nos consoles, PS3 ou Xbox360 (donc adulte).

Histoire

nier and daughter.jpgNier, c’est vous. Vous êtes un homme à tout faire, et le moindre boulot vous intéresse, pour peu qu’une récompense intéressante vous soit remise (une pastèque, un sac de blé, un poussin…). Ce que vous voulez c’est avoir de quoi prendre soin de votre fille chétive : Yonah. Dans ce monde peuplé d’ombres de plus en plus véhémentes, sortir du village est dangereux, même si elles craignent les rayons du soleil, mais ça fait des années que vous acceptez les tâches les plus périlleuses, vous êtes donc bien entrainés. Un jour, Yonah décide de s’aventurer seule hors du village, dans l’espoir de trouver une fleur qui exaucerait les vœux. Alors que vous êtes à sa recherche, vous rencontrez Grimoire Weiss, un livre agaçant et pompeux (et magique), mais qui, après avoir pris quelques coups d’épées sur la reliure, se joint à vous. En rentrant avec votre fille saine et sauve sur le dos pour faire votre rapport aux jumelles Devola et Popola (en quelque sorte les sages du village) la petite, déjà affaiblit par une toux persistante, s’écroule. Les sœurs son formelles : elle a la nécrose runique, maladie incurable dont la finalité est la mort à coup sûr. Par chance, elles ont peut-être une solution, et avec l’aide de Grimoire Weiss, vous allez pouvoir sauver votre fille.

On fait quoi ?

Le jeu étant un Action RPG, on va le plus souvent se battre contre des monstres (action). Mais on sera aussi amené à pêcher des sardines pour un vieux, à aller chercher des herbes aromatiques pour la vendeuse de légume, ou à débusquer une ombre qui se cachait dans le village, tout en gagnant des niveaux et en améliorant nos armes (RPG). En parallèle de ça, l’histoire se raconte doucement, un peu floue mais prenante. Le jeu est particulier dans le sens où il propose une rejouabilité intéressante et déroutante, puisqu’il faut recommencer le jeu plusieurs fois pour accéder à la totalité du scénario.

On aime

Le premier point, touut en haut de la liste, c’est le scénario, qui est tout bonnement époustouflant, tant il est complexe, difficile d’accès et percutant. On se prend des baffes monumentales qui nous font réfléchir sur le sens de la vie et la nature de notre humanité. Le propos du jeu est réellement profond et n’est jamais un prétexte pour faire genre. Le scénariste Yoko Taro, génie des temps modernes, se sert de tous les outils dont il dispose à travers le jeu vidéo pour raconter ses histoires, élevant ses réalisations au rang d’étonnantes œuvres d’arts vidéo ludiques. Mais puisque que l’histoire est difficilement accessible, c’est la bande son qui nous fera tomber amoureux du jeu très rapidement, puisqu’elle est juste ouf, quoi qu’assez courte (par rapport à NieR : Automata (mais on s’en lasse pas (trop))). Ensuite, viennent les personnages, et si le héros adulte fait un peu cloche sur beaucoup de plans et dans certaines de ces réactions, il n’en est pas moins très attachant ainsi que ses amis et compagnons de voyage. Sans s’en rendre compte, on se met à penser aux injures de Kainé (et à sa culotte), à la voix émouvante d’Emile (et à sa tête inquiétante), et aux gonflantes remarques de Grimoire Weiss (et à son… quatrième de couverture?). Le design éclectique, suggestif et étrange des personnages n’est pas pour rien dans l’amour qu’on fini par leur porter. Et puis aussi on aime :

  • Quelques combats de boss qui sont vraiment épiques avec des ombres agglomérées aux proportions d’immeubles.
  • Le fait qu’on soit manipulé par le scénario, et on rage, et on pleure, et on est retourné et impuissant, tout n’étant qu’une question de point de vue.
  • Plusieurs quêtes secondaires qui sont marquantes et touchantes et agréables à faire.
  • L’intérieur des rares maisons, dans lesquelles on se déplace en 2D.
  • Le jardin dans lequel on peut faire pousser pleins de légumes, juste à côté de notre maisonnette.
  • L’humour des personnages, heureusement qu’ils sont là.

On aime moins

Le jeu est quand même pas très très beau, même pour l’époque (2010, Final fantasy 10 étant sorti 8 ans avant), mais un grand sage à dit un jour que si des graphismes impeccables faisaient un bon jeu, ça se saurait (hashtagFF13). Par contre, pour la tête de NieR, vraiment, c’était dur de pas rigoler parfois. Le jeu est assez vide, visuellement, mais aussi en terme de contenu ; on ne peut interagir avec presque rien, il y a rarement des documents (alors qu’on en voudrait des milliers), et trop peu d’habitants dans certains lieux pour qu’on puisse y croire. Les très nombreux aller-retours sur la map sont usants et pénibles au bout d’un moment puisqu’on tourne beaucoup en rond (même si c’est le cas dans de nombreux RPG, oui c’est vrai). Aussi, si une partie de la difficulté pour atteindre le scénario est totalement justifiée, une autre n’est peut-être due qu’à des défauts et maladresses du jeu.nier-tete-con

En gros

Si faire le jeu procure au joueur toute une myriade d’émotions, et que c’est une expérience unique et marquante, appréhender NieR Gestalt (ou Réplicant hein) n’est pas forcément une mince affaire et n’aimera pas qui veut. Néanmoins, il existe un merveilleux site internet nommé Grimoire cendrE, qui regorge d’informations précises et surtout traduites sur l’univers de NieR. Ces informations sont, selon moi, indispensables pour comprendre l’œuvre et l’histoire dans son ensemble. Pourtant, un grand nombre de ces éléments fondamentaux, ne se retrouvent nulle part dans le jeu.

emile-sad

Maintenant que vous avez une idée du jeu, que vous êtes prévenu que c’est pas facile mais que ça déchire, et que vous avez Grimoire cendrE pour tout comprendre, il ne vous reste plus qu’à y jouer. Après, c’est fait et on peut passer à Nier : Automata (la suite).

 

 

2 commentaires sur “Viens jouer avec moi à NieR Gestalt

    1. Hm… En fait, si certain points de NieR peuvent fairer penser à Final Fantasy, ça reste des jeux vraiment différents. NieR a un propos beaucoup plus profond et « adulte » très cher à Yoko Taro et se sert d’une autre façon du vecteur « jeu vidéo ». Il faut le faire pour voir je crois ahah ! Et après faire NieR : Automata qui pousse encore plus loin le processus (selon moi). ☺

      J’aime

Laisser un commentaire