Nous autres simples mortels est un roman jeunesse de Patrick Ness sorti en 2015.
Résumé
Dans un monde où les indie kids (grosso modo les élus ou les héros de romans pour ados) tentent de sauver le monde des invasions vampires, fantômes et autres truc surnaturels, les autres gosses eux voudraient juste passer leur bac, embrasser la fille qu’ils aiment et aller dans une bonne université. Du moins c’est le cas pour Mickey, Henna, Jared et Mel (entre autre) qui entre deux crises de TOC, quelques comportements alimentaires à problème, trois ou quatre chats amoureux et des discutions sur le lien entre estomac et amour tentent de profiter des dernières semaines qu’il leur reste à passer ensemble.
Drôle de ton
Je n’ai jamais vraiment bien compris le ton de ce roman. Il est décalé mais sérieux, et c’est souvent tombé à plat (pour moi). J’ai eu du mal à comprendre où se situait l’humour à plusieurs reprises.
Clichés d’adulte
En fait, j’ai trouvé que les clichés dont se sert l’auteur ressemblent plus à l’idée que se fait quelqu’un (qui n’y connait rien) d’un roman pour ado. Même si ce n’est pas fait avec dédain, ça fait juste pas suffisant, et l’histoire racontée sur les indie kids (c’est quoi cette appellation au passage ?) au début de chaque paragraphe est à mes yeux trop succincte, trop superficielles et même pas drôle. Même si j’ai fini par comprendre le but de l’auteur au bout d’un moment et surtout où il voulait en venir, ça ne s’est pas fait de manière naturelle. Donc voila, j’ai eu l’impression qu’un adulte qui n’a jamais ouvert un bouquin pour ado essayait de me parler « jeune », sans jamais être juste.
Thèmes intimes
Pour autant j’ai vraiment aimé certains passages du roman. Le développement des personnages est vraiment super génial et ils sont originaux autant dans leur relation entre eux, qu’avec leurs parents et les indie kids. Leurs fragilités sont parlantes, émouvantes et bien traitées. Des thèmes inhabituels sont évoqués de manière crue mais avec justesse et réaliste comme :
- l’anxiété,
- l’anorexie,
- les TOC,
- l’homosexualité (même si c’est plus habituel aujourd’hui),
- les parents alcooliques,
- les relations frère/sœur,
- les relations aux parents,
- la religion etc.
Ces passages là (le gros du livre en fait), sont à mes yeux le point fort du livre. Les personnages se mettent à nu et cela nous les rend proche, presque intimes.
En gros
J’ai trouvé l’idée de base super géniale, de parler de ces lycéen qui ne sont ni Katniss (qui devient un symbole, survit aux jeux de la faim et tombe le seul mec choupinoupinette du film dans Hunger Games), ni Harry Potter (qui est l’élu dans Harry Potter) ni Bella (qui parvient à se faire aimer du vampire le plus beau (et le plus gentil) de la life, du loup garou le plus génial de la ville et qui réussi a débloqué le succès d’être devenu une vampire magnifique et éternelle et trop forte ET à avoir un enfant semi-immortel et parfait dans Twilight). Mais j’ai vraiment trouvé que l’intention de départ faisait un flop.
Bref,
J’ai bien aimé ce livre, mais je n’ai jamais réussi à me rendre compréhensible son ton décalé et étrange. Finalement, c’est un roman qui parle de l’amitié, de l’amour (qui lui est intrinsèquement lié), du milieu familial et des difficultés rencontrées par les jeunes gens lambda. On pourrait lui amputer toute la partie « indie kid » sans que ce soit gênant.
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