Crimson Peak est un film (plus ou moins) d’horreur mais surtout fantastique réalisé par Guillermo del Toro en 2015. Il a une bien belle brochette d’acteurs puisque dedans jouent Mia Wasikowska (Alice au pays des merveilles, Jane Eyre), Tom Hiddleston (Thor, Avengers), et Jessica Chastain (Le chasseur et la reine des glaces).
Introduction
Je trouve qu’il est très dur de parler de quelque chose qu’on aime beaucoup et qu’on a trouvé génial, car on a l’impression de devoir convaincre l’autre et que s’il n’aimait pas, ça remettrait en question ce qu’on est ; ben oui, on veut que l’autre perçoive en quoi ce sujet adoré est si merveilleux, ce qui fait sa superbe et sa spécificité (et à quel point on a raison de l’aimer). Crimson Peak et moi, ça a été un coup de foudre discret. Le film s’est directement mêlé à mes pensées, sans que j’y prenne garde, et puis un jour « tiens, je regarderais bien ce film sympa là, avec Mia Swardi… Wakizwo… Wasikowska » (oui, j’ai du mal à retrouver son nom), et d’un coup, ça devient une obsession (Tom Hiddleston n’y est pas pour rien), et après, ça devient un ULTRA LOVE. Voila.
Résumé
Edith Cushing (Wasikowska) à 24 ans, et elle ne souhaite qu’une chose : devenir écrivain (ce qui fait d’elle une originale) ; elle travaille d’ailleurs actuellement sur un manuscrit dans lequel il est question de fantômes, thème qui lui tient à cœur car elle a été victime d’une de ses apparitions étant petite. Les bals et les hommes bons à marier ne l’intéressent pas vraiment, jusqu’au jour où elle rencontre le fascinant et inventeur Thomas Sharpe (Hiddleston). C’est un baronnet sans le sou venu d’Angleterre, avec sa sœur Lucille Sharpe (Jessica Chastain), en quête d’investisseurs et aussi, semble-t-il, dans le but de revoir Lady Eunice, petite sœur de l’opticien Alan McMichael (ami d’enfance d’Edith). Malgré l’opinion défavorable de son père (Carter Cushing) à propos du jeune anglais, Edith tombe rapidement sous le charme de ce bel inconnu aux yeux bleu, au grand dam d’Alan.
Visuellement
Le film est MA-GNI-FI-QUE. Si vous n’aimez pas l’histoire, que les personnages vous laissent de marbre, vous ne pouvez ressortir non-marqué par l’imagerie de Crimson Peak. Les costumes, notamment ceux d’Edith et de Lucille, s’ils sont inspirés de l’époque du film (1900), ont ces petits plus qui les rendent étranges et particuliers, et cela participe au fantastique avant même l’apparition des fantômes. Les couleurs d’Edith (jaune, doré et blanc) s’opposent à merveille à celles de Lucille (Rouge et noir (et du plus clair à la fin, quand elle se dévoile)). D’une manière plus générale, le film s’amuse à opposer les couleurs chaudes aux couleurs froides. Par exemple, dans le manoir où vivent les sharpe, Edith est souvent la seule source de chaleur (avec ses jaunes) et évolue dans un décor aux tons froids. Chaque scène devient alors un tableau à part entière. D’ailleurs, ce manoir d’Allerdale Hall est une œuvre d’art à lui tout seul, et mêle à la perfection pourriture et somptuosité dans un singulier assemblage maitrisé. À l’intérieur, l’utilisation de la lumière des bougies donne des airs de Caravage à plus d’une scène et les meubles, fauteuils et autre cheminées sont parfois un peu plus grands qu’en réalité, pour renforcer l’étrangeté de cette demeure. En fait, le film passe son temps à mélanger beauté et monstruosité, amour et haine, pureté et pourriture, chaud et froid, rouge et bleu. Ah oui, les fantômes ont un design très particulier et très 3D qui m’a déplu au début, mais n’étant pas le sujet principal du film, (non, non), j’ai appris à les aimer comme ça.
Les personnages et les acteurs
Chaque acteur semble avoir été fait pour son rôle, à moins que ce ne soit l’inverse, et le moindre détail dans l’expression est significatif et donne de la profondeur et du sens à nos héros. Si au début on peut les trouver un peu lisses, ils prennent toute leur mesure au fur et à mesure que l’histoire avance (même Alan McMichael), révélant des caractères humains, contradictoires et déchirants. Tom Hiddleston, Mia Wasikowska et Jessica Chastain sont saisissants dans leur interprétation.
Musique !
Pour rythmer un peu tout ça, nous avons la merveilleuse B.O. composée par Fernando Velàzquez. Le thème principal est triste et romantique à souhait, la musique qui accompagne Edith et Thomas fait battre notre cœur un peu plus vite et la valse jouée par Lucille est si joyeuse et légère (profitez-en, après c’est terminé la légèreté). Il faut l’écouter à fond (dans le sens de en détail) pour percevoir les subtilités et les répétitions dans les différentes musiques, qui contribuent à l’unicité et à la cohérence du film, et parfois, à sa bizarrerie.
Conclusion
Cette histoire gothique a de quoi vous trotter dans la tête pendant un moment, tant elle est bourrée à ras bord de poésie, d’imagerie frappante, de romantisme, d’étrangeté et de situations incestueuses. Ajoutez à ça des robes magnifiques, Tom Hiddleston et une pincée de gore, et vous avez un aperçu de ce qu’est Crimson Peak.
Et toi, tu as vu ce film ? Est-il dans tes ULTRA LOVE comme moi, ou l’as-tu trouvé bof ?
2 commentaires sur “Ultra love : Crimson Peak”