Un cerveau pour changer (Richard Bandler) : plan faussement détaillé, aperçu de la PNL et ton péremptoire.

Un cerveau pour changer, comprendre la PNL est un livre de développement personnel paru en 2008 et tiré d’un séminaire donné par Richard Bandler.

Résumé

RichardBandlerteteRichard Bandler est un mathématicien co-fondateur de la PNL (Programmation Neurolinguistique), et il nous en parle, dans ce livre, nous donnant un aperçu rapide de certaines des techniques permettant d’apprendre à se servir de son cerveau.

1- Un plan détaillé qui nous fait croire à une clarté du propos

planLe plan permet de bien comprendre comment s’articule le livre et est très clair. Quand on le parcours avant de commencer le gros du sujet, on est rassuré car on sait que ça va être bien construit, expliqué d’une façon détaillée et compréhensible. Enfin, ça c’est ce que j’ai cru. Dans la suite de l’ouvrage, on perd souvent le fil, il y a très peu d’effort de mise en page pour rendre le contenu intelligible, et si le livre suit bien le plan établit, il le fait d’une manière fouillis. Ça s’explique (je crois) par quelque chose de très simple  : le livre est une retranscription d’un séminaire (un vrai, ça n’a pas été écrit pour faire « comme si »), et pleins de coupes et de montages ont du être faits pour arriver au livre fini. Ce n’est d’ailleurs indiqué nulle part sur le livre (ni sur la couverture, ni dans le résumé).

2- Aperçu de ce qu’est la PNL (quand même)

tete ouverteSous tout ce bazar, il est vrai qu’on a droit à une introduction (de Richard Bandler ?) bien écrite et fluide qui peut faire sourire (et rire) ou rêver, et qui explique quelques effets de bases de la PNL à coup d’exemples précis parfois parlants, parfois non, mais qui illustrent toujours le propos du mathématicien. Pendant cette phase là, j’ai senti plus de douceur et de compassion, ainsi qu’une bonne dose d’humour et de non-jugement de la part de l’auteur (ce qui disparait vraiment pendant le gros du séminaire). Il serait faux de dire qu’on à rien appris après la lecture de ce livre même si on reste un peu sur notre faim (et qu’on a pas forcément tout bien compris) ; par contre, on sait maintenant que la grand majorité des psychologues/chiatres sont des fumistes qui nous volent notre argent, que les gens « bloqués » c’est vraiment une mauvaise excuse (lui, il te soigne ça en 5 minutes), et que si quelqu’un d’autre que lui veut te faire marcher sur le feu, c’est pour se la péter et ça, Richard Bandler le sait bien…

3- Culpabilité, ton péremptoire, m’as-tu vu et séminaire

Ce qui m’a toujours sortie de ce livre c’est le ton qu’emploie Richard Bandler. Peut-être est-ce due à la retranscription ou à la traduction et qu’en vrai il n’a pas du tout l’air d’un je-sais-tout au ton péremptoire (pour ne pas dire d’un con suffisant, je n’oserais pas), mais c’est vraiment  l’impression qu’il donne ici. On dirait que tout le monde sauf lui n’a rien compris, que c’est pourtant simple et que franchement, les dépressifs sont ridicules de l’être, les psy blablatent pour trouver des nouveaux termes décrivant les tréfonds de notre âme, plutôt que pour nous guérir.

Avez-vous déjà vu un « ça » (et pas le clown)? Que pensez-vous d’une formation-réaction libidinale infantile ? Celui qui parle ainsi n’a pas à traiter les autres de cinglés. (j’avoue que j’ai rigolé ici) p40

Lorsqu’une personne dépense cent euros pour voir un psychiatre au lieu de les dépenser pour faire la fête, ce n’est pas de la démence, c’est de la stupidité ! p57

Si un thérapeute est incompétent, il gagne plus que celui qui peut réaliser le changement rapidement. p88

À chaque fois qu’il débute un nouveau point de sa démonstration, il commence (ou il finit) par accuser presque n’importe quel professionnel de la psychologie d’être un gros nul en comparant, ridiculisant, faisant de l’humour. C’est comme s’il faisait la guerre aux psy du monde à travers ses patients et ses résultats (qui sont à peine mieux traités). Qu’il ai tord ou raison, cela n’est pas si important (même si je pense qu’on peut nuancer de beaucoup tout ce qu’il affirme au sujet de n’importe qui d’autre que lui (je sais pas s’il a eu un soucis dans son enfance, mais…)) mais quelqu’un qui a besoin d’écraser la profession d’autres avec autant d’application pour prouver ses propos, c’est antipathique, suspect et pathologique.

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Mini note en plus –>

Pour me calmer, j’ai mis une image de Simon Baker dans The Mentalist, la série américaine dans laquelle ce gars (celui de la photo du dessus), joue avec le cerveau des gens, comme par magie, alors qu’en fait c’est pas de la magie, mais de la compréhension pure du cerveau humain (on dirait de la PNL (c’en est peut-être (mais surement super moins mieux que celle de Richard Bandler))).

Pour finir

couvJ’ai été tellement énervée par le ton et les accusations de l’auteur que ça m’a empêchée de réellement me mettre dedans. En vrai, la PNL m’intéresse tout de même, et je pense que le format (retranscription d’une conférence) de ce livre dessert Richard Bandler (j’espère), à moi de trouver des sources ailleurs maintenant.

Un cerveau pour changer (comprendre la PNL) : à lire quand vous voulez des arguments pour traiter votre psy de voleur fou.

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